À la Friche la Belle de Mai, ces jeudi, vendredi et samedi derniers, on ne pouvait circuler sur le site sans entendre les commentaires enjoués du public. Le site transformé pour l'occasion a conquis les festivaliers. On se félicitait de la multiplicité des salles et de la variété de leur aménagements. On se donnait rendez-vous dans l'hypnotisante « rue intérieure » le temps d'une pause, avant de se jeter de nouveau dans la foule. On se guettait sur le mur d'images qui projetait sa trombine chaussée du fameux « bandana », bref on exultait.
La fréquentation de cette 12° édition, elle, n'était pas en reste. 3500 le jeudi, sur un site ouvert en demi-jauge et un démarrage en douceur. 8500 le vendredi et 9000 le samedi. La jauge maximale du site étant de 9000, on ne pouvait guère espérer mieux.
Bilan très positif du côté de l'artistique également. Les 57 formations invitées sur cette 12° édition ont emporté les festivaliers jusqu'aux premières lueurs du jour. On retiendra Sage Francis qui, vêtu de sa cape noire, a médusé le Cabaret Aléatoire de son flow sensible. Tumi and the Volume, les Sud Africains pour un live impeccable et généreux. Bonnie Li et Tha Trickaz, deux découvertes « Jeunes Talents » dont on entendra sûrement beaucoup parler. Mr Oizo et son lancer de pneus gonflables à un public en pleine apnée (clin d'oeil à son tout dernier film « Rubber »). Blatta e Inesha, samedi dans la salle Seita, qui nous ont régalés d'un set qui confirme définitivement la présence italienne sur la scène électro. Et tous les autres qui n'ont pas failli à leur tâche, coller un sourire franc et durable sur tous les visages !